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paul caussé
Né en Nouvelle Calédonie, Paul a développé depuis l'enfance un goût prononcé pour l'aventure et ses chemins de traverse. D’abord journaliste, puis professeur de français à l’Université du Baïkal (Irkoutsk, Sibérie), Paul troque la craie pour le couteau.
Direction Paris, à L'Astrance (*** Michelin), où le produit est l'unique vedette. Où les sens s'aiguisent, déterminent gestes et pesées, avec cette élégance et cette curiosité pétillante qui caractérisent le travail du chef Pascal Barbot. Fort de cette expérience marquante, Paul prend son passeport, ses couteaux, et son appétit, à la découverte de techniques et d'histoires, entre France, Italie, Russie et Japon. Dans les cuisines du Hyo Tei*** (cuisine kaiseki, Kyoto), d'Elsa * (cuisine italienne aux accents français, Monaco).
Sur des marchés, le long des routes : il goûte tout. Mange dans des auberges de campagne, dans l'arrière cuisine de restaurants étoilés, sur des marchés, au bord des routes, parfois même sur des tables bancales où l’on hésite entre le plat du jour et la fièvre typhoïde. Il s’imprègne de tout : des techniques, des histoires, des odeurs, et des moustiques. Sibérie orientale, Arménie, Adjarie, Xinjiang, Hong Kong, Khorasan, les Andes... De retour en France, il décide de s'installer à Castellar pour son extraordinaire richesse, sa luminosité incomparable, la vivacité de ses paysages burinés par le temps, la mer, le vent. Pour y cueillir du romarin ou des feuilles de figuier, en liberté.
Pour Paul, l'unique sophistication n’est pas plus la mousse d’ortie fumée servie sur galet tiède, que le jambon-beurre au bord du chemin : peu importe l'intitulé, seule l’émotion transmise vaut la peine. Celle que l'on partage, autour d’une table ou d’un silence, avec ceux qui croient encore qu’un bon repas peut changer le Monde, ou tout au moins faire oublier la météo.

charline
Il est probable, que le flâneur de passage depuis moins de douze minutes à Castellar ne connaisse pas encore Charline. Au delà, l'équation paraît rocambolesque. Charline confond l’excellence avec la normalité – même les jours fériés, tant elle la pratique sans en faire une tarte. Ce qui serait par ailleurs d'utilité publique, tant ses tartes sont à tomber. Nous y reviendrons. Sur les tartes.
Charline oeuvre sans relâche pour le plaisir de tous. Elle carbure à la générosité obstinée, et à l’humour piquant. Piquant comme un brie de Melun, qui est, comme chacun le sait, le meilleur brie parmi cette intrépide famille de fromages franciliens. Car Charline est naturellement truculente. Sa verve pleine de gaillardise vous fait commander un pan bagnat pour pleurer de rire (et de joie, car ses pan bagnat ne sont que joie), et repartir avec un cake aux olives et une leçon de vie sur l’art d’être indispensable avec légèreté. Et ce, sans même en toucher mot. Naturelle !
Mais ne vous y trompez pas : sous l'impeccable tablier et le sourire à réchauffer un optimiste sans pull en février (mais avec des principes), Charline cache une concentration de talents. Organisation, talents pâtissiers, compositions florales qui flirtent avec l'ikebana... Et surtout, une bienveillance active. Pas celle que l'on plastronne nonchalemment sur LinkedIn enrobée de tournures faussement modestes – et véritablement narcissiques : celle que l’on pratique tous les jours. Même quand il pleut. D’aucuns disent qu’elle est brillante. Ce qui est faux : une ampoule est brillante. Charline éclaire. Et de surcroît, sent bon la tarte aux pommes.
